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« Comment vas-tu vraiment ? »


Depuis plus de sept mois, nous vivons une période hors de l’ordinaire.  Nos façons de penser et de vivre le quotidien sont chamboulées et remplies d’incertitudes.  Pour certains adolescents, le confinement a été salutaire, alors que pour d’autres, ce fut une période composée de stress et de mal-être.  

Quoiqu’il en soit, chaque personne l’a vécu de façon différente.  Pour débuter l’année scolaire 2020 – 2021, il était évident pour Jacinthe Lebel, animatrice de vie spirituelle et d’engagement communautaire à l’école Jean-Raimbault, qu’un retour sur cette période de pandémie devait être réalisé avec tous les jeunes de l’école. Un temps pour se dire, se questionner sur cette réalité, pour porter un regard sur ces différents impacts dans notre vie. 

De plus, la direction et les psychoéducatrices, Julie Lafontaine et Marianne Ste-Marie Gaudry, avaient à cœur de rejoindre les élèves qui ont été fragilisés par cette période bien particulière.  L’AVSEC a donc ajouté l’étape de remise d’un cellulaire de papier à chaque élève, les invitant à inscrire leur nom, leur groupe ainsi qu’un bref message s’il désirait être interpellé par une intervenante. Les cellulaires, écrits ou non, ont ensuite été déposés dans une boîte pour être remis aux psychoéducatrices.

L’AVSEC a rencontré les 44 groupes de l’école en animant sur le thème « Le monde, notre monde, en changement ». Ce sont 118 demandes d’aide qui ont été recueillies.  Un dépistage en début d’année qui devrait permettre à ces jeunes de ventiler, d’obtenir de l’aide sur ce qui les préoccupent, ce qui les affectent.  

C’est toute une équipe qui a été mise à contribution afin de répondre aux besoins des jeunes : psychoéducatrices, psychologue, conseillère en orientation, T.E.S. plancher et stagiaire en psychoéducation.  Notons que les demandes d’aide concernent principalement l’anxiété, la gestion du stress, l’estime de soi, la difficulté à exprimer ses émotions, l’image corporelle, les difficultés familiales, le besoin de parler, la pandémie.

En fin de rencontre, un temps d’écriture, d’intériorité, a été proposé aux jeunes.  Leur écrit a été refermé en origami de papillon.  Un mobile pour chaque groupe a été confectionné pour former une magnifique serre au centre de l’école. Le papillon étant un symbole fort de transformation, il nous rappelle que cette période de pandémie nous invite surtout à prendre soin de notre santé mentale. De prendre soin des uns et des autres.  Nous vivons une période d’ajustement rapide d’un mode de vie à un autre, avec ce que ça implique comme incertitudes, stress et adaptations.

Au printemps prochain, l’AVSEC réalisera une relecture avec chacun des groupes de l’école. Les élèves recevront alors leur papillon, leur écrit.  C’est à ce moment que l’on pourra constater de quelle façon se sera traduite, entre autres, cette année scolaire pour chacun de nous.



À l’arrière, à gauche : Julie Lafontaine, psychoéducatrice et collaboratrice au projet, à l’arrière, à droite : Marianne Ste-Marie, psychoéducatrice et collaboratrice au projet.
À l’avant, à gauche : Jacinthe Lebel, AVSEC, responsable de l’élaboration, de l’animation des rencontres « Le monde, notre monde, en changement » et de la réalisation de la serre de papillons, et à l’avant, à droite : Jonathan Lavoie, directeur adjoint et collaborateur au projet.